Un Avant projet de loi sur la criminalisation de la transmission de l’infection à VIH devra être examiné prochainement par l’Assemblée Générale de Côte d’Ivoire.
Un texte vaste qui ambitionne de protéger les séropositifs, mais qui prévoit aussi de sanctionner, par de la prison, la transmission volontaire du VIH lors de relation sexuelle ou même le fait de ne pas dire sa séropositivité à son partenaire.
Un texte vaste qui ambitionne de protéger les séropositifs, mais qui prévoit aussi de sanctionner, par de la prison, la transmission volontaire du VIH lors de relation sexuelle ou même le fait de ne pas dire sa séropositivité à son partenaire.
Un projet de loi sur le VIH et le sida visant notamment à protéger les personnes touchées est en cours d'élaboration en Côte d'Ivoire. Le ministère de la Justice et des Droits de l'Homme avec le soutien d'ONUSIDA a ouvert, le 18 février, un atelier de présentation et de validation nationale de l'avant-projet de la loi sur le VIH et le sida. Selon le site Allafrica, cet avant-projet de loi "est un outil majeur pour prévenir les infections" et "protéger" les personnes séropositives. Le texte prévoit notamment des sanctions pour toute personne coupable de violation de la confidentialité. Une peine d'emprisonnement de 3 mois à 3 ans et une amende de 100 000 à 1 million de francs CFA (de 150 à 1500 euros environ) sont prévues.
Mais le texte n'est pas sans poser problème puisqu'il prévoit aussi des peines de prison de 5 à 20 ans pour "la transmission volontaire par relation sexuelle. Selon Allafrica, il en irait de même "pour la transmission par inoculation de substances infectées", par exemple, une transfusion avec du sang contaminé. Le texte semble complexe et vaste puisqu'il prévoit aussi "que la transmission par imprudence est passible d'un emprisonnement de 3 mois à 1 an et d'une amende de 100 000 à 500 000 francs CFA (de 150 à 760 euros environ). L'avant projet gouvernemental prévoit aussi des sanctions pénales pour le "partenaire qui refuse de révéler sa sérologie à son conjoint ou à sa conjointe." En contre partie (si on peut dire), le texte prévoit des sanctions pour les discriminations à l'encontre des séropositifs (prison et amendes) ou le refus d'assistance à une personne malade du sida. Même les injures contre les séropositifs rentreraient dans le champ de la future loi.
Une fois validé, le texte commencera alors son long parcours d'examen par le Parlement ivoirien.
Nous pensons sincèrement que cette loi ne doit pas être prise. D’abord elle est ne tient pas compte des dimensions complexes de l’Annonce du Statut sérologique VIH. L’Annonce du Statut sérologique positif VIH est accompagnée d’une charge émotionnelle et psychologique tant chez celui qui l’annonce et que chez la personne à qui ont fait l’annonce.
Cette charge émotionnelle n’est pas encore maîtrisée et contrôlée chez nous. Oui, notre société redoute encore le VIH et ne dissocie même pas le VIH du sida.
En plus, nous ne savons pas qu’on attraper le VIH et vivre avec, sans jamais devenir sidéen. Nous ignorons qu’un porteur de VIH peut faire des enfants sains et séronégatifs. Nous ne savons pas que le VIH ne tue plus ou ne devrait pas tuer, car les médicaments existent pour maintenir les Personnes Vivant avec le VIH en vie aussi longtemps que toutes les autres personnes.
En outre, les réactions face à l’annonce du résultat positif du test vont jusqu’au rejet, à la stigmatisation, à la discrimination vis-à-vis de la personne VIH positive. Plusieurs couples ont été brisés dès l’annonce du résultat positif. Le conjoint ou la conjointe parti(e) laissant enfants et conjoint(e). Des personnes ont perdu leur emploi pour avoir annoncé ou pour avoir fait connaître leur séropositivité VIH. Des voisins ont déménagé parce que celui qui habite à côté est séropositif.
L’Idéale serait d’annoncer le résultat de son test VIH à son partenaire. Mais, le faire et prendre une loi pour le rendre obligatoire et immédiat dans un contexte où la Discrimination est aussi accentuée ou trop présente n’est pas bénéfique.
Nous pensons sincèrement que cette loi ne doit pas être prise. D’abord elle est ne tient pas compte des dimensions complexes de l’Annonce du Statut sérologique VIH. L’Annonce du Statut sérologique positif VIH est accompagnée d’une charge émotionnelle et psychologique tant chez celui qui l’annonce et que chez la personne à qui ont fait l’annonce.
Cette charge émotionnelle n’est pas encore maîtrisée et contrôlée chez nous. Oui, notre société redoute encore le VIH et ne dissocie même pas le VIH du sida.
En plus, nous ne savons pas qu’on attraper le VIH et vivre avec, sans jamais devenir sidéen. Nous ignorons qu’un porteur de VIH peut faire des enfants sains et séronégatifs. Nous ne savons pas que le VIH ne tue plus ou ne devrait pas tuer, car les médicaments existent pour maintenir les Personnes Vivant avec le VIH en vie aussi longtemps que toutes les autres personnes.
En outre, les réactions face à l’annonce du résultat positif du test vont jusqu’au rejet, à la stigmatisation, à la discrimination vis-à-vis de la personne VIH positive. Plusieurs couples ont été brisés dès l’annonce du résultat positif. Le conjoint ou la conjointe parti(e) laissant enfants et conjoint(e). Des personnes ont perdu leur emploi pour avoir annoncé ou pour avoir fait connaître leur séropositivité VIH. Des voisins ont déménagé parce que celui qui habite à côté est séropositif.
L’Idéale serait d’annoncer le résultat de son test VIH à son partenaire. Mais, le faire et prendre une loi pour le rendre obligatoire et immédiat dans un contexte où la Discrimination est aussi accentuée ou trop présente n’est pas bénéfique.
La pression psychologique, la réaction de la société, les regards de l’entourage ne sont pas encore favorables à la prise d’une telle loi. Le niveau d’acceptation des personnes dépistées VIH positives est loin, lui aussi de la tolérance. Pour nous, laissons tomber cette loi pour au moins dix ans. Car, elle peut contribuer à faire rejeter le Dépistage. On dira, c’est mieux d’ignorer son statut que de prendre 20 ans de prison pour avoir entrepris de faire le test, un acte citoyen et moral. Cette loi n’encourage pas le Dépistage. Selon l’EIS, l’Enquête sur les indicateurs du sida réalisée en 2005, seulement 6 à 8 % des Ivoiriens ont fait leur test.
Cette loi est discriminatoire. Pourquoi, pas une loi sur la transmission du virus de l’hépatite C qui n’a pas de traitement jusqu’à ce jour ou une sur la transmission des autres infections sexuellement transmissibles. Le VIH est aujourd’hui devenu une simple infection. Au lieu de prendre une loi pour punir les Personnes vivant avec le VIH qui n’assument pas leur statut pour l’annoncer courageusement, on devrait encourager à faire le test du Dépistage VIH en banalisant le mal à VIH en le logeant à la même enseigne que six, sept autres infections et maladies. Parce que le sida n’existe plus ou ne doit plus exister. Le VIH lui n’a pas encore de traitement curatif.
Cette phase finale de la l’évolution du Virus d’Immunodéficience Humaine n’atteint plus la phase sida et ne doit plus l’atteindre.
Si des efforts d’accès universel au traitement du VIH sont déployés.
Nous proposons la promotion du dépistage Volontaire, la prise en charge globale des infections opportunistes et la lutte accrue contre la Discrimination et la Stigmatisation à l’endroit des PVVIH (Personnes Vivant avec le VIH) à la place de cette loi qui est (dans le présent contexte) suicidaire.
Et fait régresser les efforts fournis dans le domaine de la lutte contre le VIH et le sida en Côte d’Ivoire.
Lorsque l’on regardera le VIH tel qu’il est, c’est-à-dire une maladie chronique, banale et non mortelle, en ce jour-là, une telle loi pourrait être prise.
Cette loi est discriminatoire. Pourquoi, pas une loi sur la transmission du virus de l’hépatite C qui n’a pas de traitement jusqu’à ce jour ou une sur la transmission des autres infections sexuellement transmissibles. Le VIH est aujourd’hui devenu une simple infection. Au lieu de prendre une loi pour punir les Personnes vivant avec le VIH qui n’assument pas leur statut pour l’annoncer courageusement, on devrait encourager à faire le test du Dépistage VIH en banalisant le mal à VIH en le logeant à la même enseigne que six, sept autres infections et maladies. Parce que le sida n’existe plus ou ne doit plus exister. Le VIH lui n’a pas encore de traitement curatif.
Cette phase finale de la l’évolution du Virus d’Immunodéficience Humaine n’atteint plus la phase sida et ne doit plus l’atteindre.
Si des efforts d’accès universel au traitement du VIH sont déployés.
Nous proposons la promotion du dépistage Volontaire, la prise en charge globale des infections opportunistes et la lutte accrue contre la Discrimination et la Stigmatisation à l’endroit des PVVIH (Personnes Vivant avec le VIH) à la place de cette loi qui est (dans le présent contexte) suicidaire.
Et fait régresser les efforts fournis dans le domaine de la lutte contre le VIH et le sida en Côte d’Ivoire.
Lorsque l’on regardera le VIH tel qu’il est, c’est-à-dire une maladie chronique, banale et non mortelle, en ce jour-là, une telle loi pourrait être prise.
Sinon, tandis que le Ministère de la lutte contre le sida (MLS), le Ministère de la Santé, de l’Habitat et de la Population (MSHP), le Réseau Ivoirien des Organisations des Personnes Vivant avec le VIH (RIP+), le PEPFAR et leurs partenaires s’apprêtent à institutionnaliser une Journée Nationale de Conseil et Dépistage Volontaire (JNCD), l’adoption de cette loi est une façon véritable de ramer à contre courant.
GANHOUE Israël
GANHOUE Israël
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